vendredi 23 novembre 2012

La Grèce encore, l'automne toujours et le Jardin du Luxembourg (mais seulement le lundi)



  De  la Grèce à l'automne, il n'y a qu'un pas !


 Il passe par le Jardin du Luxembourg, photographié ci-dessous et dans Vidi, vidi, vidi 
et magnifiquement  célébré par Vassilis Alexakis dans son dernier  roman : L'Enfant grec.









L’Enfant grec de Vassilis Alexakis
Stock, 2012, 315 pages




Depuis son premier roman, Le Sandwich, paru en 1974, Vassilis Alexakis, écrivain gréco-français, a signé une œuvre romanesque abondante dans les deux langues. Son parcours original l’a conduit à explorer dans ses livres « l’entre deux », et plus précisément le rapport à la langue originelle et à la langue empruntée. Une interrogation qui l’a d’ailleurs amené à apprendre, dans une sorte de défi, une troisième langue, totalement étrangère, le sango, expérience qu’il raconte dans Les Mots étrangers.

Avec L’Enfant grec, son dernier ouvrage paru à ce jour, Alexakis, part encore une fois de son propre vécu. A la suite d’un lourd problème de santé, il se retrouve convalescent durant plusieurs semaines. Ne pouvant réintégrer son appartement parisien du 15ème arrondissement, il prend pension à l’Hôtel Perreyve à côté du Jardin du Luxembourg. Durant « ces jours un peu longs et un peu tristes », il redécouvre –et nous fait redécouvrir- ce lieu chargé d’histoire et peuplé de personnages d’un autre temps : la dame-pipi, le tenancier de l’Auberge des Marionnettes, la marionnettiste elle-même ainsi que quelques figures de marginaux, poètes ou SDF déambulant dans ce petit-monde, entre silhouettes de joggers et de joueurs d’échecs.

Sa convalescence est également pour lui l’occasion de se repencher sur sa situation d’écrivain, sur son passé et bien entendu, toujours sur son rapport à la Grèce. On assiste ainsi à un parallèle passionnant entre le Guignol français et son homologue grec Kharagiosis. Une évocation bien à sa place dans ce décor du Jardin du Luxembourg, mais également très certainement métaphorique : la situation actuelle des Grecs est abordée à maintes reprises. De quelles puissances, sont-ils les marionnettes ?

Au cours des pages du livre, personnages réels et fictionnels se mêlent. Se remémorant ses lectures d’antan (Robinson Crusoë, Les trois mousquetaires, Balzac, Don Quichotte, Tarzan…), l’auteur part, dès qu’il le peut, dans des escapades vers un imaginaire où on se plait à le suivre.
Car c’est bien le génie de ce livre d’instaurer un dialogue constant entre réalité et mythes, parcours personnel et société, monde d’hier et d’aujourd’hui.

Ce qui pourrait s’avérer comme un récit égocentré et nombriliste se révèle au contraire comme le partage généreux d’idées, de visions, d’émotions. Le livre d’Alexakis a le charme d’une promenade ou encore d’une conversation en très bonne compagnie.

Enfant grec, Alexakis le demeure, dans le sens où Victor Hugo l’entendait, lui qui avait donné ce titre à l’un de ses poèmes célébrant l’esprit de résistance du peuple héllène.
Mais il est aussi le citoyen d’une nouvelle patrie ou plus exactement d’une patrie sans cesse à renouveler.
« Le Jardin du Luxembourg est devenu mon nouveau pays » écrit-il dans les premières pages du roman.
Son récit nous convaincrait bien de réclamer la même nationalité.


                                                                                                                    © Etienne Orsini


vendredi 16 novembre 2012

Xanthoula Dakovanou est l'invitée de Papourla






















Elle est l'une des belles voix de la Grèce d'aujourd'hui.

Papourla l'a rencontrée et l'a interrogée sur son parcours singulier, sur le chant, sur son pays, sur ses projets...


C'est dans l'invité(e) de Papourla





vendredi 9 novembre 2012

Quandu m'arrizzu la mane

Quandu m'arrizzu la mane e ch'eo ne vecu lu sole
Ch'ell'hè nanta à la muntagna quella di lu San Petrone
                                   Ma che tamanta distanza ch'un si po  mancu discorre

                                     
                                                         Quandu m'arrizzu par L'Attrachju






(Ma Corse est toujours une maison !)
(Mais aussi un village)
(A pleine poignée de gens)

 Vient de paraître !